Nous avons déposé une question citoyenne (lien) et envoyé cette lettre à l’Assemblée nationale :
A l’heure où la cinquième vague déferle sur la France, la circulation virale du coronavirus chez les enfants est dramatiquement forte, avec une hausse des contaminations inédite chez les moins de 12 ans, particulièrement chez les écoliers de 6 à 10 ans, où le taux d’incidence national s’élève à 560 pour 100 000, en hausse exponentielle. Pire encore, ce taux d’incidence dépasse 700 dans 24 départements, et plus de 1 000 dans trois départements, l’Ardèche, les Hautes-Pyrénées et le Jura.
Cette flambée épidémique risque d’alourdir le bilan du coronavirus chez les plus jeunes. En effet, selon les données de Santé Publique France, 27 enfants et adolescents de 0 à 19 ans sont déjà décédés et plus de 9 000 ont été hospitalisés, dont 701 touchés par un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS). Le variant Delta a augmenté l’impact sur les plus jeunes : depuis juin, on recense 8 des 12 enfants de moins de 10 ans décédés, 2 au cours des 7 derniers jours, et 200 des 701 cas de PIMS. Plusieurs études scientifiques montrent également des risques significatifs de formes durables de la maladie, appelées « covid long », ou de séquelles, notamment neurologiques.
Face à ce constat, le Collectif « École et Familles Oubliées » sollicite votre aide pour demander l’arrêt de ce protocole et le retour au principe de la fermeture des classes au 1er cas, avec l’activation en urgence du niveau 3 ou 4 du protocole sanitaire selon les territoires, et l’interdiction immédiate des activités à haut risque de contagion : sport en intérieur, brassage des classes, activités avec séjours / nuitées.
Afin que les droits fondamentaux des enfants, que sont le droit à la santé et le droit à l’éducation des enfants, soient respectés en France, nous vous appelons également à demander l’adoption dans les meilleurs délais d’un plan national de lutte contre le coronavirus dans les établissements scolaires, articulé autour de 3 actions prioritaires :
● Obligation d’installer des détecteurs de CO2 dans les classes et lieux de vie communs.
● Mise à niveau de la ventilation des bâtiments et installation de purificateurs d’air à filtre HEPA, dans
ceux où le renouvellement de l’air ne serait pas suffisant.
● Surveillance renforcée de la circulation virale avec l’organisation d’un dépistage systématique
hebdomadaire pour tous les élèves.