Qui sommes-nous ?
Une rentrée scolaire inquiétante unit les parents
Le Groupe “Ecole et Familles Oubliées” réunit des parents et des familles d’élèves scolarisés de la maternelle au lycée, des personnes, de tous âges et tous horizons, qui s’inquiètent de la sécurité sanitaire à l’École au temps de Covid-19.
Face à la recrudescence de l’épidémie, Ecole et Familles Oubliées naît en réponse à l’impréparation de la rentrée scolaire 2020.
Alors que dès le mois d’Août 2020 la reprise épidémique ne fait plus de doutes, le protocole sanitaire adopté pour la rentrée scolaire se base toujours sur l’avis rendu le 7 juillet par le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Or, ce dernier n’intègre pas les plus récentes publications scientifiques convergeant vers un rôle important des enfants dans la propagation virale et la reconnaissance de la contamination aéroportée.
Nombreux parents, enseignants et autres personnels travaillant à l’école constatent que ce protocole ne contient pas de mesures suffisantes pour la protection de ceux qui fréquentent les établissements scolaires ainsi que de leurs familles, notamment face aux risques de contamination par voie aérienne.
Leurs inquiétudes reflètent une position partagée également par nombre de médecins et chercheurs, dont certains intègrent le groupe. Une pétition est dès lors lancée pour demander la mise à jour du protocole, prenant en compte les plus récentes conclusions scientifiques internationales et les recommandations de l’OMS, des Centres Européen et Américain de Prévention de Maladies ainsi que de nombreuses Sociétés Savantes, telles que l’Académie Américaine de Pédiatrie, la Société de Pédiatrie espagnole, la Société de virologie allemande et autres. Parmi les mesures demandées, la distanciation, l’aération et le port du masque dès 6 ans sont non négociables, d’autant plus que leur faisabilité est confirmée par leur application dans d’autres pays (Italie, Espagne, une partie de l’Allemagne, Grèce, …).
un allègement incompréhensible en septembre
Lors de l’allègement du protocole, le 21 Septembre, à l’heure où des restrictions sont imposées par le gouvernement jusqu’à la sphère privée, la nécessité de se mobiliser devient une exigence impérative : le Groupe Ecole et Familles Oubliées s’organise et commence rapidement une activité de sensibilisation, diffusion de la pétition au travers de différentes initiatives, dont #PetitsHeros où les familles témoignent sur Twitter du port du masque, même si « ce n’est pas obligatoire » par leurs enfants de moins de 11 ans, qui sont au contraire fiers de jouer un rôle dans la lutte contre le virus, en protégeant les autres autant qu’eux-mêmes. Un acte encore plus héroïque étant donné qu’en élémentaire le masque est « non recommandé » par le protocole et qu’au début ils sont souvent minoritaires ou seuls devant des camarades moins informés.
En Octobre, la situation épidémique en France est grave, un record de 32000 contaminations est atteint le 17 Octobre, 8 Métropoles sont sous couvre-feu à partir de 21 heure, mais rien ne change pour l’école.
L’adaptation du protocole en « fonction de l’évolution spatiale ou temporelle de la situation épidémique » décrite dans la circulaire de préparation de la rentrée scolaire (publiée le 10 juillet 2020) n’a toujours pas été faite, y compris pour les territoires en alerte maximale.
Les enfants potentiellement à risque d’être malades ne sont toujours pas toujours isolés, du fait qu’ils ne soient pas « cas contact » en deçà de 3 cas dans une même classe, pas dépistés (pour le primaire même quand ils sont cas contact) et leur contamination passe donc sous les radars.
Le reconfinement n'amène toujours pas de renforcement du protocole
Cette situation surréaliste perdure. Fin Octobre, à l’heure où un confinement national est annoncé par Monsieur le Président, qui décrit la situation comme encore plus grave qu’en Mars, un protocole scolaire dit “renforcé” est publié : hormis le port du masque dès 6 ans, aucune autre mesure nécessaire n’est adoptée.
La distanciation physique reste non-obligatoire, le protocole d’aération et la limitation du brassage sont très insuffisants et non conformes aux recommandations internationales, dont celles de l’OMS. Il en va de même pour la stratégie limitée d’identification des cas suspects, cas contacts à risque et le non-dépistage des enfants cas contact à risque de moins de 11 ans, qui se base toujours sur l’avis de l’Haut Conseil de la Santé Publique du 17 Septembre, quand le nombre des cas par jour était 100 fois inférieur à celui de Novembre et la saturation des hôpitaux n’était pas encore une réalité, comme elle l’est aujourd’hui.